lundi 19 mars 2012

Faut-il faire du sport/manger des topinambours? Soupe de topinambours à l'huile de noix, chips de chorizo

Le sport et moi, ça été une longue histoire de désamour qui a duré 25 ans. Ca a commencé en CP quand ma mère m'a inscrite à la danse classique. J'avais aucun sens du rythme, les pieds tordus, aucune aptitude pour faire un chignon, un vrai supplice. L'année suivante, mon père m'a inscrite au poney. C'était marrant jusqu'à ce qu'il décide qu'il était temps de monter à cheval. J'étais terrorisée par l'animal (35 kg vs 600 kg, ça limite un peu le rapport de force), paniquée par mon paternel, lui-même cavalier émérite, qui croyait bien faire en hurlant au bord de la carrière : "Descends tes talons! Donne des jambes! Ton assiette!". Ca s'est arrêté le jour où mon destrier m'a éjectée, et m'a traînée sur plusieurs mètres menacant à chaque foulée mon auguste visage de ses sabots sous les yeux de ma mère paniquée. Le comité parental s'est alors accordé sur une pratique moins risquée mais tout aussi socialement acceptable : le tennis. Erreur de débutants, ils m'ont inscrite au même cours que ma copine Elo et on a passé un an à viser le trou des toilettes à la turque qui bordaient le terrain du collège. Après ça, il y a encore eu la gymnastique rythmique, deux ans à courir derrière un cerceau, et la voile au mois de juillet en Bretagne Nord, les seuls moments où ma soeur et moi on cessait de s'engueuler, épuisées par le froid et la peur de finir coincées sous le catamaran. Un jour j'ai décidé que c'était fini, que plus jamais je ne ferais de sport, que je ne courrais plus, pas même pour attraper le bus. J'ai tenu dix ans. Et puis, il y a peu, j'ai craqué. Quand j'ai commencé à avoir des envies de meurtre, je me suis dit que j'avais plus le choix. Et voilà comment on se retrouve à courir au parc et à aller bouger sa graisse à la gym suédoise. Je savais bien que ça arriverait un jour, mais j'ai l'impression d'avoir perdu une bataille : comme tout citadin stressé, j'ai cédé aux sirènes de l'endorphine. Et ça me fait un peu mal d'avoir eu si peu de volonté.

Pire, comme tout les bobos, je mange des topinambours. Alors que j'avais juré que je ne toucherais pas à ce truc moche, relou à éplucher, qui ne ressemble à rien de connu, a une texture de pomme de terre et un goût d'artichaut. Peut-être que c'est ça l'âge adulte...

Soupe de topinambours à l'huile de noix, chips de chorizo

Temps de préparation : 20 minutes

Pour 4 personnes :

- 500 g de topinambours
- 4-5 pommes de terre
- 1 cube de bouillon
- 2 cuillères à soupe de crème fraîche (ou un peu de lait, c'est plus light)
- 2 cuillères à soupe d'huile de noix
- des tranches fines de chorizo


Epluchez et coupez en dés les topinambours et les pommes de terre. Recouvrez d'eau, ajoutez le cube de bouillon et faites cuire 10 minutes à feu vif.

Pendant ce temps, faites griller les tranches de chorizo à la poêle sans matières grasses. Egouttez les sur du papier absorbant.

Vérifiez que les topinambours et les pommes de terre sont cuits, mixez le tout avec l'eau de cuisson. Ajoutez la crème et l'huile de noix. Mixez à nouveau. Réctifiez l'assaisonnement.

Remplissez les bols de soupe et déposez les chips de chorizo sur le dessus.

Le détail qui tue : vous pouvez aussi ajoutez des noix pour le croquant.

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