lundi 9 avril 2012

PS : I love NY. Episode 1 : NY en bouquin

En fait je triche, j'ai écrit ce billet la semaine dernière pour que tu te sentes pas seul quand je serais à NY. Donc à l'heure où tu lis ces lignes, petit lecteur adoré, je suis probablement entre d'essayer de manger un cupcake de chez Magnolia sans me mettre du toping chocolat sur le nez, ou de flâner au MoMA avec un air super inspiré ou de faire mon footing à Central Park (oui, j'ai mis mes running dans ma valise, j'y crois) ou plus probablement de vider mon troisième Cosmo, mais ça it's a secret I'll never tell.

Bref, je vais pas te donner tout de suite maintenant ma liste de bonnes adresses restos, bars, shopping, ce serait pas drôle. Non, je vais te faire une liste de trucs à lire, à voir, à écouter, histoire que tu puisses voyager intérieurement avant que je te bombarde de photos et d'infos pratiques façon guide du Routard en mieux.

Et aujourd'hui, on va commencer par les bouquins!



Trois auteurs pour découvrir New-York...

Douglas Kennedy, l'auteur chouchou des français

Un de mes auteurs américains favoris. Son style est extrêmement accessible, ses histoires et ses personnages sonnent toujours juste. C'est le plus français des écrivains américains, il faut dire que ses livres offrent une vision très critique de l'Amérique puritaine, forcément plus appréciée des frenchies que de ses compatriotes. Tous ses livres méritent d'être lus, mais puisqu'ici il s'agit de NY, je vous conseille :

L'homme qui voulait vivre sa vie : un riche avocat new-yorkais, marié, 2 enfants, sans histoires, dont l'existence va basculer du jour au lendemain. Un de mes préférés!

La poursuite du bonheur : ça commence par une banale histoire d'amour, celle de Sara et Jack, issus de l'intellingenstia new-yorkaise et ça se poursuit par une critique acerbe de l'Amérique des années 1950. Là encore, j'ai beaucoup aimé : la force de Kennedy c'est sa capacité à raconter une histoire, tenir le lecteur en haleine tout en distillant sa réflexion sur des thèmes profonds tout au long du récit.


Paul Auster, l'enfant de Brooklyn

Bon alors là, on passe un niveau au dessus en terme de style littéraire, mais pas de panique, ça reste facile à lire. Paul Auster est un des auteurs emblématiques de NY, qu'il utilise non pas comme toile de fond mais comme personnage à part entière de ses romans.

Trilogie new-yorkaise : ambiance polar pour ces trois nouvelles qui ont consacré Paul Auster. Il utilise NY comme un terrain de jeu, un dédale où il se plaît à perdre ses personnages.

Brooklyn Follies : j'ai préféré ce roman plus intimiste où l'auteur prend le quartier où il a grandit comme décor d'un beau récit sur la famille et la solitude.


Jack Kerouac, l'icône beatnik

Avec son roman, Kerouac fut sans le vouloir, le chef de file de la "beat generation", mouvement artistique et littéraire des années 1950-60, précurseur de l'idéologie hippie.

Sur la Route : La beat generation, c'est avant tout une bande de potes (Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs, Neal Cassady), qui rejettant les codes de l'Amérique puritaine, se lancent sur la route dans un tourbillon de musique, de femmes, d'hommes, d'alcool, de drogue et d'écriture. Sur la Route est le récit de leur voyage raconté par Kerouac. Cette oeuvre est mythique à plusieurs titres. D'abord parce qu'elle a été écrite en trois semaines à la main, sans ponctuation, sur un seul rouleau de papier. Ensuite parce qu'elle livre un témoignage sans concessions de ce qu'à pu être l'existence des beatniks, ces "clochards célestes" dont la pensée à révolutionné l'Amérique.

Ca ne parle pas vraiment de NY, puisque la fine équipe ne fait qu'y passer, mais pour moi, c'est un roman essentiel à la compréhension de la culture américaine. Et je trouve que ce road trip sur fond de quête de sens a quelque chose d'incroyablement actuel. Bref, je vous conseille la version originale, publiée chez Gallimard.

Il était pas qu'un peu beau gosse le Kerouac...

3 commentaires:

Louis a dit…

+1 pour Jack Kerouac!

Solenne a dit…

@ Louis : I couldn't agree more! Si vous ne deviez en lire qu'un...

Louis a dit…

en sélection officielle à Cannes!