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mardi 10 juillet 2012

Le Kitchen Studio, the place to eat à Boulogne (hé ouais t'as cru que j'étais en vacances, mais non je suis plus que jamais au bureau)

Un mois sans article, un mutisme à la hauteur du traumatisme. En un mois j'ai perdu trois êtres chers. D'abord mon I-Phone m'a plaquée. A la faveur d'une soirée en boîte, il a soudainement décidé de changer de propriétaire. Le monsieur de chez Bouygues m'a expliqué que ces petites choses étaient très infidèles mais que ça tombait bien pour eux parce que grâce aux gens comme moi qui débarquent le coeur brisé chaque matin, ils ont pu se diversifier dans l'assurance et faire encore plus de flouze. Ca m'a pas vraiment consolée de penser que grâce à mes malheurs les actionnaires de sa boîte pourraient partir en vacances aux Baléares.

Ensuite, ça a été au tour d'Anatole, le poisson rouge de la colloc, de nous quitter. La pauvre bête refusait de se nourrir depuis quelques temps, on avait pourtant tout essayé : lui parler, changer les flocons par des granules, mettre le nain de jardin à côté de lui pour qu'il ait une compagnie. Rien n'y a fait, après une lente agonie, le vertebré à branchies a passé l'arme à gauche. Ma colloc Elo a eu du mal à accepter ce deuil, considérant qu'un poisson qui ne flotte pas n'est pas encore un poisson mort. Mais au bout de trois jours, il a bien fallu se rendre à l'évidence et rendre Anatole aux égouts (j'ai bien pensé à l'enterrer dignement au Parc Monceau mais Stan a parlé de Sainte Anne et j'ai préféré pas prendre le risque).

Et puis, comme si ça suffisait pas, on a changé de bureau et je me suis retrouvée loin de tout : loin du métro, loin de la FNAC, loin du Monop et surtout loin de ma cantine préférée. Pendant deux semaines, on a essayé de s'y faire et on a écumé les pizzérias au décor marocain (true story) et les brasseries douteuses. A bout de force, j'ai menacé de démarrer une grève de la faim. Ca a marché, mes collègues se sont dit qu'il valait mieux marcher une demi-heure pour aller déjeuner que de subir quotidiennement ma mauvaise humeur. Ca n'a pas fait revenir Anatole, ni mon I-Phone, mais au moins j'ai retrouvé ma cantine préférée :

Le Kitchen Studio, the place to eat in Boulogne city

On mange quoi ? Et ben, on ne sait pas, c'est la surprise! C'est plat unique et après on a le choix entre du fromage, un dessert ou un café gourmand. Moi j'adore le concept, parce que j'aime tout et que quand y'a trop de trucs bons j'arrive pas à choisir. D'ailleurs, ça m'énerve les clients qui s'offusquent par ce qu'ils sont végétariens et qu'on peut pas leur proposer autre chose que du boeuf aux petits légumes. On ne choisit pas, c'est justement le principe, donc si on veut être sûr on vérifie le menu sur leur site et si on n'est pas content, on va ailleurs :) Y'en a pour tous les goûts, ça va du très classique onglet aux échalotes et frites maison au plus original poisson du marché aux cerises en passant par la world food avec notamment un bobun très réussi. Pareil niveau dessert : on passe de l'éclair au caramel au beurre salé à tomber à la tarte citron-basilic plus audacieuse.

J'ai gardé mon âme d'enfant, je kiffe quand y'a de la couleur dans mon assiette

C'est quoi l'ambiance ? Le Kitchen Studio se revendique "loft culinaire". Tu vas me dire, encore un concept marketing qui surfe sur la vague gastronomique. Oui, certes, sauf que cette fois, ça marche.

Le resto : dans l'assiette c'est frais, équilibré, de saison. En salle, moi j'adore l'ambiance cantine chic, avec les grandes tables tout en longueur qu'on partage avec ses voisins, les tabourets de bar, les verres Duralex. Le seul défaut, c'est que c'est bruyant et qu'il faut venir tôt si tu veux avoir une table.

Imagine que sous les fraises, y'avait un genre de financier à la pistache, une tuerie !

Les cours de cuisine : j'ai testé le cours de pâtisserie la semaine dernière et c'était top. On était que deux élèves, donc c'était quasi un cours particulier. On a préparé des guimauves extra et des truffes au thé sympa. A la fin, Christian, le chef, hyper pédagogue, a pris le temps de nous faire bosser sur nos bêtes noires : dans mon cas, le caramel (oui, je sais, le caramel, c'est LA BASE).

Il m'a fallu beaucoup d'explication avant de manier correctement la poche à douille, heureusement Christian est patient

L'espace en lui-même : ça a du cachet, c'est fonctionnel et ça se prête à toutes sortes d'évènements. Moi j'avais organisé une conférence de presse là-bas et les gens avaient adoré l'endroit. Tu peux aussi organiser des enterrements de vie de jeune fille, privatiser pour un shooting, tout est possible!

Comment c'est joli! Je veux les mêmes lampes chez moi :)

J'y laisse un bras/un oeil/la peau des fesses ? Que nenni! A 14,50€ la formule plat+dessert le midi, je pense que c'est un des meilleurs rapports qualité-prix de Boulogne. Les cours de cuisine proposent plusieurs formules de 20€ (le midi pour préparer son plat et le manger sur place) à 55€ (cours de pâtisserie), c'est plutôt très compétitif.

L'un dans l'autre...Une super adresse pour les déj pro qui ne le sont pas trop (n'y va pas pour signer un contrat tranquile, mais pour jouer la carte du client sympa, c'est top) et pour des cours de cuisine pas prise de tête.

Kitchen Studio, 151 rue de Billancourt, Boulogne-Billancourt. 01 70 74 41 10.

mardi 31 janvier 2012

Les charmes discrets du headband et de la cuisine coréenne - Corée 21, ma cantine boulonnaise

Dans la vraie vie, je fais du marketing. Le marketing, c'est hyper développement durable : bien souvent, on fait du neuf avec du vieux. Il suffit de récupèrer des trucs que personne n'a pensé récupérer. Après on dit soit que c'est vintage, parce que c'est bien connu, ce qui est vintage est cool (et cher et donc d'autant plus cool), soit que c'est sous-évalué. Car seul un consommateur expert peut reconnaître la vraie valeur de ce qui est sous-évalué, ce qui le valorise, lui le consommateur. C'est grâce à ce processus qu'aujourd'hui, on se retrouve tous avec des chemisiers à col claudine, des meubles scandinaves, des plantes dépoluantes, et qu'on rêve de partir en WE à Bucarest, parce que franchement, Bucarest c'est hyper sous-évalué. Etant moi-même un cliché vivant de la Parisienne bobo, je serais de mauvaise foi si je te disais que je suis hermétique aux tendances, que finalement la mode ça se démode, le style jamais. Là où ça m'a sciée, c'est le jour où le marketing a envahit le monde de la cuisine. Tout d'un coup c'était la mode du cheesecake, des cupcakes, dess whoopies, des cocottes, de la plancha, des verrines, de la feuille de pandan, des baies de Goji, du Kitchenaid, de la yaourtière, des livres de chef, des émissions télé.

Je ne vais pas cracher dans la soupe. Toutes ces tendances, ça m'a permis de faire quelques belles découvertes dans divers domaines. D'abord, le headband (oui tu sais cet espèce de faux serre-tête avec lequel on fait un genre de chignon stylé?), moi qui après des années à porter des barrettes à noeuds et de serre-tête vichy m'était promis de ne plus jamais affubler ma chevelure d'accessoires grotesques, j'ai changé d'avis en constatant ce qu'un simple lien fixé sur le crâne pouvait provoquer chez la gente masculine . Et ensuite, la cuisine coréenne, un curieux mélange de diététique et de saveurs asiatiques où un mot aussi étrange que "bibimap" peut évoquer un délicieux mélange de légumes croquants, de riz bien chaud et de viande (ou poisson) bien relevé.

Corée 21, ma cantine coréenne à Boulogne

On mange quoi ? Les grands classiques de la cuisine coréenne : le bibimbap (bol de riz, légumes et boeuf ou poulet ou saumon ou calamar), le dolsot bibimbap (la même chose mais dans une marmite en pierre, j'ai mis longtemps à comprendre la subtilité), le dosirat (un genre de cousin du bento : raviolis, légumes, salade de vermicelles, futomaki kimbap...). Le tout accompagné de raviolis, légumes et thé.

Alors, là si vous avez bien suivi, vous reconnaîtrez un bibimbap saumon. Oui, c'est imprononçable, mais c'est bon.

C'est quoi l'ambiance ? Un peu cantine. Ca gagnerait à être un peu plus chaleureux. Mais en même temps, ce serait moins authentique avec une déco Ikéa. En dehors de ça, le service est discret et efficace.

Les accompagnements (ndlr : les raviolis sont top moquette)

J'y laisse un bras, un oeil, la peau des fesses ? Entre 10 et 15€ le menu midi, franchement, ça va. Et il s'agit d'un vrai coréen qui bosse avec de bons produits, donc je dirais que le rapport qualité/prix se tient tout à fait.

Une fois que t'as commandé on te sert ce truc trop bon un peu sucré, après enquête il s'agirait d'une soupe riz-potimarron
L'un dans l'autre...Un petit ilôt d'Asie improbable planqué à Boulogne. Un très bon endroit pour déjeuner le midi et changer de l'entrecôte frites.    

Corée 21, 21 rue Carnot (je viens de comprendre pourquoi la signification du nom), Boulogne. 01.46.03.38.78.